Venezuela : l’opposition ne participera à la prochaine « farce électorale »
Au Venezuela, l’opposition au président Nicolas Maduro (dont elle conteste la réélection), actuellement majoritaire au Parlement, a décidé de se retirer des prochaines élections législatives, programmées pour la fin de l’année. Elle les qualifie de « farce électorale ».
Le Venezuela ne semble pas prêt de quitter le marasme politique dans lequel il patauge depuis plusieurs années. Rappelons que la réélection, en 2018, du chaviste Nicolas Maduro à la présidence de la république a été contestée par l’opposition (largement majoritaire au Parlement, après avoir remporté les élections législatives de 2015) pour fraude. Une cinquantaine d’Etats dans le monde, dont les Etats-Unis, considère le président de l’Assemblée Nationale, Juan Guaido, comme président intérimaire de Venezuela.
Une magistrate proche du pouvoir à la tête de la commission électorale
De nouvelles élections législatives doivent avoir lieu d’ici la fin de l’année 2020. Le Tribunal suprême de justice (TSJ) vient dans ce but de nommer de nouveaux membres à la tête du Conseil national électoral (CNE), chargé d’organiser ces élections et vérifier leur régularité. L’opposition accuse le pouvoir en place d’avoir fait nommer des membres proches de Nicolas Maduro, dont la nouvelle présidente du CNE, une magistrate sanctionnée par le Canada pour ses décisions partiales en faveur du pouvoir.
Si Nicolas Maduro s’est bien évidemment félicité de cette nomination, l’ensemble de l’opposition a vivement réagi. Ce dimanche 14 juin, onze partis, dont les quatre principales forces d’opposition, ont annoncé qu’ils renonçaient à participer aux élections dans ces conditions : « Les partis démocratiques vénézuéliens ne valideront ni ne reconnaîtront aucune farce électorale mise en scène par la dictature dans son propre intérêt », ont affirmé ces onze partis dans un communiqué.