Amnesty International accuse la Russie et la Syrie de crimes de guerre
Ce lundi 11 mai 2020, Amesty International a accusé le régime au pouvoir en Syrie et son allié russe d’avoir perpétré des crimes de guerre. Dix-huit attaques, entre autre contre des écoles ou des centres médicaux dans le Nord-Ouest de la Syrie, ont été documentée par l’organisation.
L’armée du pouvoir en place en Syrie et son allié russe mènent depuis l’année dernière une offensive contre la province d’Idlib, dernier grand bastion djihadiste et rebelle de Syrie, dans le nord-ouest du pays.
Amnesty International accuse, ce 11 mai 2020, les deux alliés de « crimes de guerre » à l’occasion de 18 attaques documentés l’année dernière durant cette offensive. L’organisation affirme que la Syrie et la Russie ont « intentionnellement dirigé des attaques contre des civils et des infrastructures civiles, comme des hôpitaux et des écoles ».
« Une myriade de violations sérieuses du droit humanitaire international »
« Les preuves montrent que, dans leur globalité, les attaques documentées des forces gouvernementales syriennes et russes impliquent une myriade de violations sérieuses du droit humanitaire international. Ces violations sont équivalentes à des crimes de guerre », attaque Amnesty dans un rapport de 40 pages.
Entre autre, l’organisation accuse les forces armées d’avoir attaqué une école d’Idlib, le 25 février 2020, avec des armes à sous-munitions – interdites par le droit international. L’opération a fait trois morts. « La dernière offensive a perpétué un schéma odieux d’attaques généralisées et systématiques, dont l’objectif est de terroriser la population civile », pointe la directrice régionale d’Amnesty, Heba Morayef.
Un cessez-le-feu fragile est en vigueur dans la province depuis début mars 2020.