L’Arabie Saoudite abolit la peine de mort pour les mineurs
Poursuivant son travail de réforme, l’Arabie Saoudite, pays ultra-conservateur, vient d’abolir la peine de mort pour les mineurs, transformée en une condamnation de dix ans dans un centre de détention. Cette décision survient quelques choses après l’abolition de la flagellation.
L’Arabie Saoudite continue de donner des gages à la communauté internationale, pour tenter de casser son image de pays appliquant des lois archaïques. Quelques jours après avoir aboli la flagellation, le Royaume a ainsi annoncé, par la voix d’Awad Al-Awad, le chef de la Commission des droits humains, un organisme gouvernemental, que la peine de mort pour les crimes commis par des mineurs était supprimée.
« Un code pénal plus moderne », vraiment ?
La peine capitale sera remplacée par dix années de détention dans un centre pour mineurs. Cette mesure, à effet immédiat, va sauver la vie de six détenus actuellement emprisonnés en Arabie Saoudite : « C’est un important jour pour l’Arabie saoudite. Ce décret nous aide à établir un code pénal plus moderne », a précisé Awad Al-Awad.
Cette décision survient dans un contexte tendu pour l’Arabie Saoudite et l’image de réformateur que veux se donner le prince héritier Mohammed Ben Salman. La semaine dernière, un rapport d’Amnesty International avait notamment souligné que le Royaume avait « exécuté un nombre record de personnes en 2019, malgré une baisse générale des exécutions dans le monde. Les autorités saoudiennes ont mis à mort 184 personnes l’année dernière, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré par Amnesty en une seule année dans le pays ».