Irak : le général iranien Qassem Soleimani tué par les USA, sur ordre de Trump
C’est Donald Trump lui-même qui a donné l’ordre de tuer le puissant général Qassem Soleimani, figure du régime iranien, lors d’un raid à proximité de l’aéroport de Bagdad. Une opération montée en réaction aux actions de forces pro-Iran contre les militaires et diplomates américains en Irak.
La situation continue de s’envenimer en Irak, entre l’Iran et les Etats-Unis. Depuis le mois d’octobre 2019, militaires et diplomates américains y sont la cible de troupes miliaires que Washington juge au service de Téhéran. Avec, en point d’orgue, une récente attaque contre l’ambassade américaine. En réaction, les Etats-Unis ont bombardé, ce 29 décembre 2019, plusieurs bases de forces pro-Iran près de la frontière syrienne, faisant 25 morts.
Mais, ce 3 janvier 2019, Donald Trump a franchi une frontière symbolique, en s’attaquant à un haut responsable militaire iranien, présent sur le sol irakien. Un groupe de voitures a été attaqué par les forces américaines à proximité de l’aéroport de Bagdad, faisant 9 morts, dont Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran, et, surtout le général iranien Qassem Soleimani.
« Le président Trump amène notre nation au bord d’une guerre illégale avec l’Iran »
Ce dernier est un des dirigeants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, très connu et apprécié du peuple iranien. « Sur ordre du président, l’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qassem Soleimani », a déclaré le Pentagone dans un communiqué.
En Iran, cette mort a provoqué une onde de choc. Trois jours de deuil national ont été décrétés. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé que l’Iran allait « venger » la mort du général Soleimani. Aux Etats-Unis, l’opposition à Donald Trump s’est vivement inquiété : « Le président Trump amène notre nation au bord d’une guerre illégale avec l’Iran, sans l’approbation du Congrès », a ainsi déclaré le sénateur démocrate Tom Udall.