Quim Torra, président catalan, condamné et destitué : il fait appel
Ce jeudi 19 décembre 2019, le président de la Catalogne, Quim Torra, a été condamné par un tribunal espagnol pour avoir désobéi à la Commission Electorale, qui lui demandait de retirer des messages et des emblèmes pro-séparistes qu’il avait fait accrocher sur le siège du parlement catalan. Il a été déchu de son titre pour 18 mois, mais la sentence n’est pas exécutoire puisqu’il a fait appel.
Elu président de la Catalogne en 2018, Quim Torra avait fait installer sur le fronton du siège du Parlement catalan des pancartes et des emblèmes séparatistes, durant les élections législatives d’avril 2019. La commission électorale lui a demandé à plusieurs reprises de les retirer, estimant qu’il s’agissait de propagande. Torra ne s’est jamais exécuté.
Pour Quim Torra, « impossible d’obéir à un ordre illégal »
L’affaire a été porté devant les tribunaux. Et, ce 19 décembre, la cour supérieure d’appel de Catalogne, plus haute juridiction régionale en Espagne, a confirmé sa condamnation à 18 mois de déchéance de son poste de président de la Catalogne. Quim Torra n’a d’ailleurs pas nié les faits devant la Cour, en invoquant sa liberté d’expression : « Oui, j’ai désobéi. Mais c’est parce qu’il était impossible d’obéir à un ordre illégal ».
Il a fait appel de la sentence, qui n’est donc pas exécutoire. Mais si Cour suprême espagnole confirme à son tour la sanction, il perdra son poste pour 18 mois, déclenchant probablement une nouvelle crise en Catalogne. Quim Torra a également été condamné à une amende de 30 000 euros.