Alors que la situation à Gaza ne cesse de se tendre depuis le début de l’été, la mort d’un haut gradé du ihad Islamique, le 12 novembre 2019, a déclenché une escalade de violence. Le groupe armé a lancé des salves de roquettes sur Israël. Tel-Aviv a répliqué par des frappes aériennes. Dix Palestiniens sont déjà morts.

Depuis le début de l’été, la bande de Gaza est marquée par une recrudescence de l’activité du groupe Jihad Islamtique. Le commandant Baha Abou Al-Ata en était une figure centrale, responsable de nombreux tirs de roquette sur Israël, y compris durant la campagne des législatives du 17 septembre.

Mais, ce mardi 12 novembre, un raid aérien de l’armée israélienne a tué cet homme de 42 ans, ainsi que son épouse, en détruisant l’immeuble où ils étaient réfugiés. En représailles, des membres du Jihad Islamique ont lancé de nombreuses roquettes en direction d’Israël. La majorité a été interceptée par le bouclier antimissile « Iron Dome ». Mais plusieurs ont réussi à atteindre leur cible, et ont endommagé une usine, une maison, une autoroute. Les autorités israéliennes comptent 39 blessés.

« Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour nous protéger »

En réaction, l’armée israélienne a conduit une série de frappes aériennes sur des positions du Jihad Islamique, faisant plusieurs morts. Au total, ce sont dix Palestiniens qui ont perdu la vie en deux jours. Les blessés se comptent en dizaines.

« Israël ne souhaite pas une escalade, mais nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour nous protéger. Je vous le dis d’avance, cela pourrait prendre du temps », a déclaré le premier ministre, Benyamin Nétanyahou. L’armée prévoit en effet que les affrontements se poursuivent encore plusieurs jours.