Marée noire au Brésil : Bolsonaro accuse un pétrolier grec
Depuis fin juillet 2019, une marée noire de grande ampleur touche les côtes du nord-est du Brésil, menaçant des écosystèmes uniques. Si l’origine de cette catastrophe demeure mystérieuse, le président brésilien Jair Bolsonaro continue d’accuser le pétrolier grec Bouboulina, dénonçant un « acte criminel ».
Aussi catastrophique que mystérieuse, la marée noire qui frappe le littoral brésilien a déjà touché plus de 2 000 kilomètres de côtes dans le Nord-Est du pays, en particulier la région d’Abrolhos, près de Bahia, sanctuaire écologique, entre autre pour les baleines à bosse et des corallines uniques au monde.
Les premières traces de pétrole ont été découvertes en mer, le 29 juillet, à 700 kilomètres des côtes. Les premières plages touchées l’ont été le 30 août 2019, dans l’Etat de Paraïba. Depuis, 200 plages ont été recouvertes de pétrole, du Nordeste à l’Etat de Bahia.
« Le pire est à venir »
Ce dimanche 3 novembre, le président du Brésil Jair Bolsonaro est intervenu sur la chaîne de télévision brésilienne Record, pour faire le point sur cette catastrophe. Il ne s’est guère montré optimiste : « Ce qui est arrivé et a été ramassé jusqu’à présent est une petite quantité de ce qui a été déversé. Le pire est à venir », a-t-il affirmé. Le président brésilien s’attend ainsi à « une catastrophe bien plus grande ».
Il a également pointé du doigt le pétrolier grec Bouboulina, précisant que « tous les indices », notamment les données satellitaires, l’accusait, en dépit des dénégations de l’armateur du tanker. Jair Bolsonaro, très remonté, a dénoncé un « acte criminel ».