Publié le : mercredi 16 octobre 2019

Syrie : Erdogan peut-il être raisonné ?

La vaste offensive, lancée par l’armée turque de Recep Tayyip Erdogan dans le nord de la Syrie afin de créer une zone tampon avec les territoires contrôlés par les milices kurdes, a déjà fait 150 morts, dont 50 civils, et des milliers de déplacés. Entre les appels au cesser-le-feu de l’Allemagne et de la France et les menaces de sanctions économiques américaine, l’Occident tente de faire pression sur la Turquie. Mais le président turc peut-il fléchir sa position ?

Les affrontements, lors des premiers jours de l’offensive turque dans le nord de la Syrie, menacent de créer une situation humanitaire catastrophique, tout en permettant la fuite de nombreux prisonniers membres de l’Etat Islamique détenus par les milices kurdes, et en donnant une opportunité en or au groupe terroriste de reformer ses rangs.

Offensive diplomatique de l’Occident

Ce week-end, Angela Merkel et Emmanuel Macron, conscients des conséquences que peut avoir cette opération militaire, ont demandé à Recep Tayyip Erdogan d’interrompre immédiatement son offensive. Les deux pays ont également suspendu les ventes d’armes “susceptibles d’être utilisées” par la Turquie en Syrie. Donald Trump a, de son coté, demandé le retrait d’un millier de soldats stationnés à proximité des zones de guerre, pour éviter qu’ils se retrouvent « pris en étau” entre les Kurdes et les Turques. Le président américain a évoqué, dans la foulée, la possibilité de sanctions économiques fortes contre la Turquie.

Reste à savoir si Erdogan sera réceptif à ces demandes occidentales, en sachant que la population turque n’approuve pas massivement l’offensive décidée par l’homme fort de l’exécutif.

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