Publié le : lundi 30 septembre 2019

Retour sur le sommet de l’ONU sur le climat : des paroles, mais peu d’actes

Le sommet de l’ONU sur le climat du 23 septembre 2019 s’est montré décevant. Aucun engagement majeur, si ce n’est la Russie qui a (enfin) ratifié l’accord de Paris. Les mots de Greta Thunberg ou les plaintes des enfants contre les Etats pollueurs ont occupé le terrain médiatique. Mais du coté des Etats, rien de neuf sous le soleil.

Un énième sommet pour rien ? Le sommet de l’ONU sur le climat du 23 septembre 2019 s’est ouvert par la violence verbale de Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise : « Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? ».

Cette exigence de la jeunesse s’est retrouvé dans la plainte déposé devant les Nations Unies par seize jeunes, dont Greta Thunberg, dénonçant l’inaction de cinq pays contre le réchauffement climatique comme une atteinte à la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant. Limités aux pays ayant signés cette Convention, les militants ont visé la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie.

« On n’a plus le temps pour les initiatives volontaires d’entreprises« 

En face, du coté des chefs d’Etat, rien de concret. Certes, la Russie a enfin ratifié l’accord de Paris, quatre ans après ; certes, 66 Etats se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais, à part la France et l’Allemagne, il s’agit de « petits » Etats, et le groupe pèse moins de 7% des émissions mondiales. Qui plus est, les militants écologistes soulignent avec justesse que des engagements à horizon 2050 ne sont pas suffisants, car trop lointains. C’est à échéance 2030 qu’il faut agir, et vite.

Des entreprises se sont engagées, quant à elle, à agir pour réduire drastiquement leur empreinte carbone, des acteurs publics et privés ont promis de débloquer des fonds considérables pour aider à lutter contre les changements climatiques. De bonnes nouvelles, mais insuffisantes face à l’urgence actuelle « On n’a plus le temps pour les initiatives volontaires d’entreprisesIl faut des réglementations étatiques qui mettent fin aux énergies fossiles et modifient en profondeur les transports ou les bâtiments », tonne Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International, interrogée par nos collègues du Monde.

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