En marge d’une annonce sur les augmentations de subventions destinées à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que, pour lui, en terme de rayonnement diplomatique, il n’y avait plus de « soft power », mais uniquement du « hard power ». Façon de dire que la culture, l’enseignement et la recherche sont désormais aussi importants que les actions de diplomates à diplomates.

Le gouvernement français a décidé de faire machine arrière sur son soutien à l’enseignement français à l’étranger, dont une partie des subventions avaient été coupées en 2017, dans un souci d’économie et d’austérité : « L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, colonne vertébrale de notre offre d’enseignement dans le monde, disposera de 25 millions d’euros supplémentaires dès 2020 », a déclaré le ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian, lors de la conférence des ambassadeurs de France. Les frais de scolarité vont baisser, le nombre d’enseignants va augmenter.

« Il n’y a plus aujourd’hui de « soft power ». On est partout dans le « hard ».

En marge de cette annonce, le chef de la diplomatie française a affirmé que, pour lui, l’enseignement français à l’étranger avait une importance capitale, d’un point de vue culturel et linguistique, mais aussi diplomatique. Et que les attributs habituels du soft power prenaient chaque jour d’avantage d’importance dans la lutte d’influence des nations.

« Nous devons consolider nos instruments de diplomatie d’influence. Il n’y a plus aujourd’hui de « soft power ». On est partout, si vous permettez l’expression, dans le « hard ». J’en suis de plus en plus convaincu : la culture, l’information et le développement sont bien les nouveaux attributs de la puissance » a déclaré Jean-Yves Le Drian.