Aux Etats-Unis, la présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, a officiellement lancé l’enquête préliminaire à une procédure de destitution du président américain Donald Trump. En cause : un coup de téléphone où il aurait menacé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de bloquer une aide américaine s’il n’ouvrait pas une enquête contre un candidat démocrate à la Présidentielle de 2020, Joe Biden.

« Les actions de la présidence Trump ont révélé le fait déshonorant de la trahison par le président de son serment d’office, sa trahison de la sécurité nationale et sa trahison de l’intégrité de nos élections. Par conséquent, j’annonce aujourd’hui que la Chambre des représentants ouvre une enquête officielle en vue d’une procédure de destitution », a déclaré Nancy Pelosi, le mardi 24 septembre, après une rencontre avec les représentants démocrates de la Chambre.

L’affaire ukrainienne

Le président des Etats-Unis en exercice, Donald Trump, est en effet sous le coup d’une plainte, déposée le 12 août 2019 par un lanceur d’alerte, encore anonyme mais issu du milieu du renseignement. Elle porte sur un appel téléphonique du 25 juillet 2019 entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Donald Trump aurait menacé de bloquer une aide de 391 millions de dollars pour l’Ukraine, si Zelensky ne portait pas plainte contre Joe Biden, candidat à l’investiture démocrate pour les élections présidentielles américaines de 2020, et son fils Hunter Biden, qui ont siégé au sein d’une société ukrainienne entre 2014 et 2016.

Suite à l’enquête, la mise en accusation du président doit être validée par la Chambre des Représentants, à majorité démocrate. Si elle l’est, un procès doit se tenir devant le Sénat, à majorité républicain, pour déterminer si le président doit être destitué ou pas. A ce jour, aucun président en exercice n’a été destitué, Richard Nixon ayant démissionné avant de comparaître.