Réagissant à l’annonce, par les Etats-Unis, de l’envoi de renforts armés dans le Golfe Persique, suite aux attaques d’installations pétrolières en Arabie Saoudite, l’Iran a annoncé sa volonté de présenter un plan de sécurité régional, qu’il compte présenter devant l’ONU. Se défiant de toute présence étrangère, Téhéran appelle tous les pays du Golfe Persique à se rallier à cette démarche.

Les attaques de drones visant des installations pétrolières en Arabie Saoudite, qui ont paralysé pendant plusieurs jours la livraison de pétrole par le Royaume, revendiquées par des rebelles houthistes au Yémen, auraient été perpétrées avec le soutien de l’Iran. Réagissant à ces attaques, les Etats-Unis ont annoncé l’envoi de renforts armés, pour assurer la sécurité de la région.

« La sécurité du golfe Persique est endogène »

L’Iran a réagi, à son tour, et à sa manière. Téhéran s’est posé en garant de la sécurité dans la région, et a réclamé la fin de toute présence étrangère dans le Golfe Persique : « De notre point de vue, la sécurité du golfe Persique vient de l’intérieur. La sécurité du golfe Persique est endogène, la sécurité du détroit d’Ormuz est endogène. Les forces étrangères sont source de problème et d’insécurité pour notre peuple et pour la région » a déclaré, ce dimanche 22 septembre à la télévision iranienne, le chef de l’état Hassan Rohani.

Le président iranien a ajouté que, durant le sommet de l’ONU (qui s’est ouvert ce lundi 23 septembre 2019), l’Iran présentera un plan de coopération régionale baptisé « Espoir » et destiné à assurer la sécurité du Golfe, du détroit d’Ormuz et de la mer d’Oman « avec l’aide des pays de la région ». Sachant que plusieurs pays du Golfe Persique, au premier chef les alliés des Etats-Unis (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis), sont en conflit larvé ou ouvert avec Téhéran, ce plan de sécurité a peu de chances (euphémisme…) de réunir l’ensemble des Etats de la région.