Afrique de l’Ouest : 1 milliard de dollars pour lutter contre le terrorisme
Le sommet extraordinaire « de lutte contre le terrorisme » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui s’est tenu ce samedi 14 septembre 2019 au Burkina Faso, a débouché sur la création d’un fonds d’un milliard de dollars.
La conférence s’est ouverte sur un constat terrible du président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Brou, sur l’impact du terrorisme en Afrique de l’Ouest : « 2 200 attaques ces quatre dernières années, 11 500 morts, des milliers de blessés », « des millions de déplacés », une « activité économique considérablement affectée » et des « conflits intercommunautaires exacerbés » au Sahel.
L’ensemble des pays ont donc réussi à s’entendre pour débloquer des fonds, pris sur les budgets de chaque Etat : « La conférence (élargie au Tchad et à la Mauritanie) a adopté un plan d’action et de mobilisation de ressources à hauteur d’un milliard de dollars pour la lutte contre le terrorisme », a déclaré Mahamadou Issoufou, le président nigérien en clôture du sommet.
Cette somme servira notamment à « renforcer les capacités opérationnelles des armées nationales ainsi que des forces conjointes » comme le G5 Sahel ou la Force multinationale mixte du bassin du lac Tchad.
« Le G5 est loin d’être mort »
Le G5 Sahel, dont on craignait que le sommet de Ouagadougou signe l’arrêt de mort, est donc relancé, malgré les virulentes critiques contre son manque d’efficacité : « Le G5 est loin d’être mort. Le communiqué final [du sommet] montre bien le soutien de la Cédéao au G5 Sahel et à la Force multinationale mixte du bassin du lac Tchad », a souligné Mahamadou Issoufou.
Pour autant, la Cédéao devrait compléter son action : « La Minusma [Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation pour le Mali, 13 000 hommes] et le G5 Sahel ne suffisent pas. Nous devons trouver des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces », a notamment déclaré le président ivoirien, Alassane Ouattara.