Publié le : mardi 10 septembre 2019

Russie : déconvenue électorale pour le pouvoir en place

Vladimir Poutine n’a pas dû apprécier. Pourtant interdite de participer au scrutin municipal du dimanche 8 septembre à Moscou, l’opposition menée Alexeï Navalny est la grande gagnante de ces élections. Navalny avait appelé à voter pour les candidats les mieux placés pour battre ceux soutenu par le pouvoir en place. 19 des 45 circonscriptions ont été remporté par ces candidats.

La stratégie était originale. Elle a été baptisée par Alexeï Navalny le « vote utile ». Leader de l’opposition libérale (et, de fait, véritable chef de l’opposition en Russie), il devait faire face à une exclusion de quasiment tous les candidats de son parti pour ces élections municipales. Une exclusion qui a provoqué des manifestations durant tout l’été à Moscou.

Alexeï Navalny a alors proposé aux électeurs de choisir, dans toutes les circonscriptions, les candidats les mieux placés pour battre ceux soutenus par le pouvoir. Certes, Russie Unie n’avait présenté aucun membre de son parti, mais avait offert un large soutien, logistique, financier et médiatique, à une personnalité issue de la société civile par circonscription.

Le « vote utile » d’Alexeï Navalny couronné de succès

Et cette stratégie a été couronné de succès, puisque les candidats soutenus par le Kremlin ne l’ont emporté que dans 26 des 45 circonscriptions. Du jamais vu depuis que Vladimir Poutine est au pouvoir ! Le paradoxe est que les candidats élus sont souvent issus des rangs du Parti communiste ou du Parti libéral-démocrate de Russie (LDPR), deux formations loyales à Russie Unie au niveau national.

Reste que le message de défiance est passé.

Réagir à cet article

XHTML: Vous pouvez utiliser les html tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Newsletter

Les actus en vidéo