Fin juillet 2019, le président du Kenya a inauguré un parc éolien sur la rive est du lac Turkana, près de la frontière éthiopienne. Il s’agit à la fois du plus important investissement privé dans l’histoire du pays et de la plus grande ferme éolienne d’Afrique. Symbole de l’ambition kenyane de faire du pays un leader des renouvelables.

Fin 2020. C’est la date à laquelle le Kenya envisage d’atteindre une production électrique 100% renouvelable. Le pays s’appuie pour cela sur un potentiel hydro-électrique important et bien exploité (65% de l’électricité kenyane est d’origine hydraulique), mais qui ne peut suffire à atteindre ces ambitions.

Le pays a ainsi investi dans la géothermie (neuvième producteur mondial d’électricité d’origine géothermique) et dans l’éolien. Le président Kenyatta vient ainsi d’inaugurer un parc gigantesque, dans une zone désertique au nord du pays, près de la frontière avec l’Ethiopie, sur la rive est du lac Turkana.

Composé de 365 éoliennes de 850 kW, il représente un investissement de 680 millions de dollars (600 millions d’euros), qui en fait le plus grand investissement privé de l’histoire du Kenya.

« Nous avons à nouveau haussé la barre pour le continent »

« Aujourd’hui, nous avons à nouveau haussé la barre pour le continent alors que nous inaugurons le plus grand parc éolien d’Afrique. Sans aucun doute, le Kenya est en train de devenir un leader mondial en matière d’énergie renouvelable » a ainsi déclaré le président Kenyatta.

Achevé depuis 18 mois, le projet a souffert de soucis dans la construction de la ligne permettant de le connecter au réseau national. La production de ce parc devrait être considérable, proportionnellement à la puissance installée, car les vents, dans cette zone, sont particulièrement forts et réguliers (deux fois plus que la moyenne européenne).