Brésil : mort d’un chef indigène, des orpailleurs accusés
Retrouvé mort fin juillet dans une rivière de l’Amazonie brésilienne, le chef indigène Emyra Wayapi aurait été victime, selon les membres de sa tribus, d’une incursion de mineurs dans cette zone riche en minerai – où le président Jair Bolsonaro veut légaliser l’orpaillage. L’autopsie, réclamée par la communauté internationale et les défenseurs de l’Amazonie, n’a conclu à aucune lésion sérieuse.
L’étau semble se resserrer sur les tribus amazoniennes. Le président brésilien, Jair Bolsonaro, ne cesse de répéter que la zone aménagée pour les laisser vivre en paix force ces indigènes à vivre dans des conditions « préhistoriques ». Il n’a rien trouvé de mieux, pour leur apporter le progrès, que d’envisager de légaliser l’orpaillage dans ces zones protégées, mais riches en minerai (or, fer, cuivre manganèse…).
C’est au coeur d’une de ces régions que vivait le chef indigène Emyra Wayapi. Il a été retrouvé mort dans une rivière le 23 juillet 2019, peu après une violente incursion d’une cinquantaine de mineurs dans le village de Mariry (Etat d’Amapa, dans le nord), à 200 kilomètres de la frontière avec la Guyane française.
« Aucune lésion traumatique qui aurait pu entraîner la mort n’a été trouvée »
Le scandale provoqué par ce décès a poussé la communauté internationale à demander des clarifications sur cette mort. Les membres de la tribu ont accepté le principe d’une exhumation et d’une autopsie. Le résultat de cette dernière est qu’il est probablement mort par noyade : « Aucune lésion traumatique qui aurait pu entraîner la mort n’a été trouvée », a déclaré la police, qui attend les résultats des examens toxicologiques dans les trente jours.
Impossible, donc, de savoir si on l’a aidé à se noyer ou non…