Le FMI diminue ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020
Dans un contexte de tensions commerciales et d’escalade des droits de douane, le Fond Monétaire International (FMI) vient d’abaisser ses prévisions de croissance pour les années 2019 et 2020, à respectivement 3,2 et 3,5%. Le ralentissement est notamment sensible dans les pays émergents, notamment au Mexique, au Brésil ou en Russie.
Les prévisions de croissance du FMI annoncées en avril 2019 viennent déjà d’être rabotées. Elle ne devrait atteindre que 3,2% en 2019 et 3,5% en 2020, soit 0,1% de moins qu’initialement prévu. Le recul est notamment sensible dans des pays émergents, en particulier la Russie, le Brésil ou le Mexique.
Concernant ces deux derniers, les incertitudes structurelles liées à l’arrivée au pouvoir de nouveaux gouvernements expliquent en grande partie ce recul. Les tensions douanières entre les Etats-Unis et la Chine fragilisent par ailleurs les échanges commerciaux, notamment dans les pays d’Asie.
En revanche, la croissance est plus forte qu’attendue, sur le premier trimestre 2019, dans la majorité des pays développés, Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni et zone euro en tête. Pour autant, ces tensions inquiètent le FMI pour l’avenir commerciaux du monde.
« Réduire les tensions commerciales et technologiques »
« Il est urgent notamment de réduire les tensions commerciales et technologiques, ainsi que de lever promptement l’incertitude entourant les accords commerciaux (notamment entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et la zone de libre-échange qui englobe le Canada, les Etats-Unis et le Mexique) », pointe le FMI.
Le secteur industriel souffre particulièrement de cette situation. « Le point positif reste la tenue du secteur des services, où l’état d’esprit est relativement résilient, contribuant à la croissance de l’emploi (ce qui, à son tour, consolide la confiance des consommateurs) », note le FMI.