Première femme élue présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen va-t-elle appliquer le « green deal » promis dans son discours devant le Parlement Européen du 16 juillet 2019 ? Un renforcement des mesures climatiques de l’Union semble en tout cas indispensable.

Le 16 juillet 2019, la conservatrice Ursula von der Leyen, présentée comme la candidate d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, a été élue de justesse (383 voix pour, 327 contre) présidente de la Commission Européenne. Parmi les nombreux chantiers qui attendent la nouvelle cheffe de l’exécutif européen pour les 5 années à venir, l’urgence climatique est l’un des plus pressants.

En la matière, Ursula von der Leyen a fait fort pour convaincre les indécis, durant son discours de politique générale précédant l’élection. Elle a mis en avant la nécessité d’un « green deal » pour l’Union Européenne, sous forme d’une franche accélération des mesures prises pour lutter contre le réchauffement climatique.

Emissions de CO2 : de 40% de réduction à 50, voire 55% en 2030 !

Elle a notamment indiqué que l’Union devait viser la neutralité carbone dès 2050 et que les objectifs de réduction d’émissions de CO2, pour l’heure de 40% en 2030, devaient être relevé à 50%, voire 55%. Consciente qu’une telle ambition nécessitait des fonds, elle a proposé que la Banque européenne d’investissement mettent 1 000 milliards d’euros sur la table dans les 10 à venir, faisant du climat le poste numéro 1 (et de loin) en terme d’investissement.

Elle a également proposé une taxe carbone aux frontières de l’Union (l’idée est bonne, mais risque de provoquer une levée de boucliers des lobbys de l’automobile, du transport routier ou de l’industrie chimique), et un soutien spécifique aux zones vivant jusqu’ici, directement ou indirectement, des combustibles fossiles.

Un plan ambitieux. Reste à savoir s’il s’agissait de pures promesses visant à se faire élire. Ou si la Commission Européenne va, vraiment, se mettre au vert.