Pour la sixième semaine, des manifestations monstres déferlent sur le territoire de Hong-Kong, pour réclamer à la Chine des garanties de sauvegarde des principes démocratiques. Mais, entre saisie d’explosifs chez des militants pro-indépendance et contre-manifestation de soutien à la police, la situation tend à se complexifier.

Hong-Kong continue d’être agité par les manifestations les plus importantes de l’histoire récente du territoire. Déclenchées par un projet de loi (retiré depuis) sur le jugement possible en Chine des citoyens de Hong-Kong, elles revendiquent maintenant la préservation des acquis démocratiques et des libertés du territoire. La liberté d’expression et l’indépendance de la justice sont au coeur des préoccupations des manifestants.

Pour autant, un partie de la population de Hong-Kong ne semble pas soutenir cette contestation. Ce samedi 20 juillet, une manifestation de soutien aux forces de l’ordre a ainsi rassemblé 100 000 personnes (selon la police), et plus de 300 000 (selon les organisateurs).

Une nouvelle manifestation des contestataires est prévue pour le dimanche 21 juillet, dans un cortège raccourci par les autorités.

« Un explosif extrêmement instable et puissant, qui peut causer des dégâts exceptionnels »

Pour complexifier encore la situation, la police a annoncé avoir saisi des explosifs dans le repaire de militants pro-indépendance. « Nous avons affaire à un laboratoire artisanal pour la fabrication d’explosifs puissants, spécifiquement du TATP [tripéroxyde de triacétone]. C’est un explosif extrêmement instable et puissant, qui peut causer des dégâts exceptionnels » détaille Alick McWhirter, un responsable policier, spécialiste en déminage.

Un homme de 27 ans, membre du Front national de Hongkong, un groupuscule pro-indépendance, a été arrêté.