La police a mis à jour un véritable arsenal dans un entrepôt contrôlé par des militants d’extrême-droite. Fusils d’assaut, pistolets, munitions, et même un missile air-air. Le tout accompagné d’un important matériel de propagande néo-nazie. Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, s’est signalé par un silence assourdissant.

C’est une découverte inquiétante. La police italienne est en pleine offensive contre les milieux d’extrême-droite : après l’arrestation de Fabio Carlo D’Allia, accusé d’apologie du fascisme et de détention de munitions de guerre, le 9 juillet, les force de l’ordre transalpines ont mis la main, le 15 juillet, sur un arsenal de guerre dans un entrepôt de la région de Milan.

Neuf fusils d’assaut, une mitraillette Scorpion, trois fusils de chasse, sept pistolets, 20 baïonnettes, plus de 300 articles de tir comme des chargeurs, des silencieux, des lunettes et plus de 800 munitions de tous calibres. Plus une cabine de pilotage d’avion de combat et un missile air-air, un modèle français Matra Super 530F, d’une longueur de 3,54 mètres et d’un poids de 245 kg. Les militants d’extrême droite l’aurait mis en vente 470 000 euros pour renflouer leurs caisses.

« Place Adolf Hitler »

Cet équipement militaire était accompagné de matériel de propagande néo-nazie, dont une plaque bleue « Place Adolf Hitler » et des croix gammées. Parmi les trois individus arrêtés durant cette opération de police figure Fabio Del Bergiolo, 50 ans, un ancien candidat sur les listes de Forza Nuova.

« C’est une saisie importante, avec peu de précédents en Italie », a déclaré à la presse le préfet de police de Turin, Giuseppe De Matteis. Le ministre de l’Intérieur italien, le très à droite Matteo Salvini, pourtant prompt à commenter les coups de filet de la police, n’a quant à lui pas souhaité prendre la parole sur cette affaire.