Après une fin d’année 2018 déjà compliquée et un rebond au premier trimestre, le second semestre 2019 sera marqué par une nouvelle récession pour l’économie allemande. Une panne qui s’explique en grande partie par le ralentissement de son secteur industriel et de ses exportations, en particulier l’automobile.

Un troisième trimestre 2018 en récession, un quatrième trimestre 2018 à peine à l’équilibre, un rebond de 0,4% de croissance au premier trimestre 2019, puis, à nouveau, une «légère contraction» du PIB au deuxième trimestre 2019( selon la Bundesbank) : l’économie allemande ne parvient pas à retrouver le chemin de la croissance.

Les prévisions pour l’année 2019 étaient à l’origine de 1,8% de croissance, abaissé à 1,5% début janvier 2019, puis à 0,5% en avril. Elles pourraient encore être revue à la baisse en ce milieu d’année. Les deux points forts historiques de l’économie allemande, la puissance industrielle et les exportations, sont particulièrement en difficulté. En un an, la production industrielle allemande a baissé de 8,6%. Les achats en provenance de l’étranger sont, eux, en recul de 4,3%.

L’industrie automobile allemande en crise

L’un des secteurs les plus durement touché demeure l’automobile. Les nouvelles normes réglementaires imposées par l’Allemagne et l’Union Européenne ont réduit la compétitivité de l’industrie automobile allemande. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, et la crise économique touchant le Royaume-Uni sur fonds de Brexit, ont aggravé la situation, en réduisant les commandes en provenance de ces pays (qui pèsent un tiers des débouchés des exportations automobiles allemandes).

Rappelons que l’industrie automobile représente 9% du PIB et 5% des emplois outre-Rhin.