Un pétrolier iranien arraisonné au large de Gibraltar
Les forces de l’ordre britanniques ont intercepté un navire iranien, au large des côtes de Gibraltar. Il est soupçonné de livrer du pétrole à la Syrie, au mépris des sanctions internationales. Un arraisonnement commandité par les Etats-Unis, sur fonds de tensions extrêmes dans le Golfe Persique.
Chaque semaine ou presque, un élément de tension vient s’ajouter à la situation explosive entre l’Iran et les Etats-Unis. Ce jeudi 4 juillet 2019, c’est un pétrolier iranien, le Grace 1, qui a été arraisonné par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d’un détachement de la marine royale britannique, dans les eaux internationales au large de Gibraltar, sur demande de Washington.
Les Etats-Unis soupçonnent en effet fortement le navire de ravitailler la Syrie (allié militaire de l’Iran), en dépit des sanctions internationales. C’est le ministre des affaires étrangères espagnol, Josep Borrell, qui a révélé que Washington avait demandé au Royaume-Unie d’intervenir. Le conseiller à la sécurité nationale américain, John Bolton, a d’ailleurs affirmé sur Twitter que cette opération était « une excellente nouvelle », sans confirmer officiellement qu’elle avait été mené sur ordre des Etats-Unis.
L’Iran dénonce un « acte de piraterie »
Le pétrolier est sous bonne garde, mais Téhéran a immédiatement réagi. L’ambassadeur de Grande-Bretagne en Iran a été convoqué au ministère des Affaires Etrangères. Les autorités iraniennes lui ont demandé officiellement de libérer Grace 1, avant de rendre cette demande publique. Téhéran dénonce cet arraisonnement comme un « acte de piraterie ».