Grèce : dissolution de l’Assemblée et législatives anticipées
Suite au lourd revers de Syriza, le parti de gauche au pouvoir en Grèce, le Premier Ministre Alexis Tsipras a demandé au président de la République Prokopis Pavlopoulos de dissoudre le Parlement. Les législatives, qui devaient avoir lieu en octobre, seront anticipées.
Un véritable camouflet. En Grèce, les élections européennes du 26 mai 2019 et les élections locales du 2 juin 2019 ont tourné à la déroute pour Syriza, le parti du premier ministre Alexis Tsipras.
Au scrutin européen, le parti de gauche a obtenu seulement 23,76 % des voix, loin derrière les 33,12 % du parti conservateur Nouvelle Démocratie. Au second tour des élections locales, ND a remporté 12 des 13 régions de Grèce, ainsi que les deux plus grandes villes du pays, Athènes et Thessalonique.
Ingouvernable
Conscient que le pays menaçait d’être ingouvernable face à une telle fronde électorale, Alexis Tsipras a proposé au président de la République Prokopis Pavlopoulos, membre de Nouvelle Démocratie, de dissoudre l’Assemblée Nationale et d’anticiper les prochaines élections législatives. Ces dernières devaient se tenir en octobre 2019 : « une campagne prolongée de quatre mois aurait mis en danger la trajectoire tranquille de l’économie », a déclaré le premier ministre.
Ce lundi 10 juin, le président grec a officiellement accepté la demande de son premier ministre. Reste à fixer la date de ces élections. Alexis Tsipras avait évoqué le 7 juillet 2019. Un récent sondage Alpha-Metron Analysis donne ND largement en tête des intentions de vote pour ces législatives, avec 31,2 %, devant Syriza à 23,5 %.