« Nous appelons les Américains, et tous ceux qui les soutiennent, à abandonner leurs plans irresponsables et à agir exclusivement dans cadre du droit international », a déclaré dimanche dernier, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe. Il était alors à Moscou avec son homologue vénézuélien Jorge Arreaza.

Une tentative de soulèvement

La situation au Venezuela est de plus en plus tendue. L’opposant Juan Guaido, soutenu par les États-Unis et reconnu président par une cinquantaine de pays dans le monde, a mené un soulèvement militaire contre le président socialiste Nicolas Maduro.

Mike Pompeo, secrétaire d’État américain a confirmé que le président Donald Trump donnerait l’ordre à l’armée américaine au Venezuela d’intervenir, si cela s’avérait nécessaire. Une tension palpable : « Nous sommes témoins d’une campagne sans précédent des États-Unis pour renverser les autorités légitimes du Venezuela », s’est prononcé le ministre russe des Affaires étrangères.

Les Russes « doivent partir »

Dimanche, Mike Pompeo a déclaré que les Russes « doivent partir » du Venezuela et que « tous les pays qui interfèrent avec le droit du peuple vénézuélien à restaurer leur démocratie doivent s’en aller ».

Une tension diplomatique qui, jusque là a surtout resserré les liens entre le Venezuela et la Russie. « La relation entre Moscou et Caracas est devenue plus significative, non seulement pour nos deux pays mais aussi pour le monde », a déclaré Sergueï Lavrov à Jorge Arreaza, qui avait remercié Moscou pour son soutien au régime chaviste.

Les diplomates américains et russes devraient se rencontrer ce 6 et 7 mai 2019 à l’occasion d’une réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique.