Le Vendémiaire, une frégate française, a été interceptée par la flotte chinoise le 6 avril dernier dans le détroit de Taïwan. Un incident diplomatique qui a laissé des traces puisque la flotte française n’a pas participé ce mardi à la parade navale au large de Qingdao qui célébrait le 70eme anniversaire de la marine de l’Armée populaire de libération.

Basé à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, le Vendémiaire, bâtiment de la marine nationale française, n’a pas été invité à parader ce mardi au 70e anniversaire de l’armée populaire de libération. Lui qui, en 2009, lors de ces mêmes festivités, avait pourtant été qualifié par la presse chinoise de « vieil ami de la marine nationale qui a visité le pays de nombreuses fois depuis 2001. »

Un début de crise diplomatique

Un incident naval a déclenché le 6 avril 2019 un début de crise diplomatique entre la France et la Chine. Pékin accuse officiellement le navire français d’avoir été intercepté par la flotte chinoise pour s’être introduit sur le territoire chinois, sans autorisation préalable.

Les autorités françaises, quant à elles, expliquent que le Vendémiaire a été arraisonné dans une partie du détroit de Taïwan, certes revendiquée par la Chine, mais qui se trouve en fait dans les eaux internationales. Le ministère de la Défense réaffirme son attachement à la liberté de naviguer.

Un contexte maritime tendu

La Chine revendique sa souveraineté sur l’île de Taïwan et toute sa zone maritime et la pression politique et militaire qu’elle impose pourrait transformer cet accroc diplomatique en début de crise.

En marge du sommet des Nouvelles routes de la soie à Pékin, M.Wang, chef de la diplomatie chinoise, a déclaré qu’ « il faut éviter des perturbations inutiles et assurer le développement sain et progressif des relations bilatérales. »

« Chaque partie essaie de faire en sorte que les choses se passent bien », a conclu, en France, le ministère de la Défense, jeudi dernier.