En Espagne, Pedro Sanchez, Premier ministre et chef du Parti Socialiste a remporté ce dimanche les élections législatives. Dans le même temps, l’extrême droite de Vox, est entrée au Parlement.

« Le futur a gagné et le passé a perdu », s’est victorieusement exclamé Pedro Sanchez devant ses partisans à Madrid.

En Espagne, le PSOE, le Parti Socialiste du Premier ministre sortant, Pedro Sanchez est arrivé en tête du scrutin aux élections législatives, ce dimanche 28 avril. Le Parti ne dispose pourtant pas d’une majorité des sièges au Parlement, puisqu’il n’est crédité que de 29% des voix.

Avec 123 députés, il va donc devoir trouver des alliés pour former un nouveau gouvernement, soit au centre, soit à l’extrême-gauche. Podemos a d’ailleurs proposé une coalition au PSOE, une solution qui aurait la préférence de Pedro Sanchez, dans un contexte de radicalisation de la droite.

« Il doit choisir entre la gauche et la droite, entre Ciudadanos et Podemos, et à mon, avis, dans le contexte politique, il n’a pas vraiment le choix, il faut qu’il aille avec Podemos » explique Alvaro Oleart, chercheur au Centre d’étude de la vie politique à l’ULB, et membre de l’Institut d’études européennes.

Le pays est déjà marqué par une instabilité politique depuis le bipartisme conservateurs-socialistes de 2015 et les tentatives de sécession de la Catalogne en 2017, ce qui pourrait empirer avec cette nouvelle coalition que l’élu devra bâtir.

L’extrême droite entre en force au Parlement

En face, Vox, le parti d’extrême droite, qui a ressurgi 40 ans après la mort de Franco, a remporté 24 députés : « Vox est venue pour rester. », a déclaré Santiago Abascal, le chef du parti espagnol d’extrême droite. De son côté, le Parti Populaire (PP) est retombé à 66 députés, contre 137 en 2016, année où il avait terminé en tête des élections.