Quatre pays européens accueilleront 64 migrants
L’Allemagne, la France, le Luxembourg et le Portugal, quatre pays membres de l’Union européenne, ont accepté ce samedi, de recueillir 64 migrants africains bloqués depuis dix jours en mer à bord du Alan Kurdi, au large de la Libye.
L’Italie et Malte avaient refusé l’accostage de l’Alan Kurdi, navire de l’ONG allemande Sea-Eye, qui avait secouru 64 migrants le 3 avril dernier, dont douze femmes et deux enfants de 1 et 6 ans. La Ligue, formation d’extrême droite italienne, a fait fermer en 2018 l’accès à ses eaux territoriales à tout immigrant. Son dirigeant Matteo Salvini, ministre de l’intérieur, avait refusé l’accostage du navire à Lempedusa, persuadé que c’était à l’Allemagne de recueillir les migrants, en raison de l’origine du pavillon qui flottait sur le navire.
« Ce fardeau… »
Ainsi, bloqués depuis 10 jours au large des côtes libyennes, les migrants ont finalement pu débarquer à Malte après qu’un accord de répartition ait été trouvé entre le premier ministre de Malte, Joseph Muscat, et les gouvernements allemand, français, portugais et luxembourgeois. « Aucun d’entre eux ne restera à Malte, qui ne peut pas porter ce fardeau tout seul », a tweeté le chef de l’État maltais, ce samedi.
Vendredi dernier, Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, a finalement accepté de recueillir 20 migrants sur le territoire français. L’Allemagne accueillera également 22 réfugiés. Le Portugal et le Luxembourg prendront en charge les 22 autres.
Des couloirs humanitaires
Alors que les combats continuent de faire rage en Libye entre les forces de Khalifa Haftar et celles de Fayez Al-Sarraj, l’UE a fermé ses portes aux migrants majoritairement somaliens, saoudiens et érythréens, en détresse. Dans ce contexte, Filippo Grandi, Haut-Commissaire aux réfugiés (HCR) a demandé ce vendredi, pour les migrants les plus vulnérables, une mise en place de « couloirs humanitaires ».