Canada : asile accordé pour deux des « réfugiés Snowden »
Deux des sept sans-papiers qui avaient caché le lanceur d’alerte, Edward Snowden, lors de sa cavale à Hong-Kong, ont obtenu l’asile accordé par le Canada. Même si le gouvernement Trudeau prend le risque de se mettre à dos les Etats-Unis de Donald Trump.
Vanessa Rodel et sa fille de 7 ans ont embarqué ce lundi 25 mars à Hong Kong, à bord d’un avion en direction du Canada, qui vient de leur accorder l’asile.
L’association « For the refugees » a annoncé qu’elles se rendront à Montréal où elle seront installées à l’aide de fonds financiers privés.
En 2013, Vanessa Rodel avaient aidé à cacher l’Américain Edward Snowden lors de sa cavale en Chine. Celui-ci, ancien sous-traitant, avait révélé aux journalistes l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’Internet par la NSA (Agence Nationale de la Sécurité des Etats-Unis). Depuis, vivement recherché et inculpé par les États-Unis pour espionnage et vols de secrets d’Etat, Edward Snowden vivrait aujourd’hui en exil en Russie.
« Réprimandes éventuelles de États-Unis… »
Entre le Canada et les États-Unis, pourtant grands alliés, le ton monte facilement depuis l’élection présidentielle de Donald Trump. Le gouvernement canadien de Justin Trudeau prend donc le risque de froisser le président des États-Unis, en accueillant sur son territoire deux « réfugiés Snowden ».
« Je présume que le gouvernement Trudeau est conscient de ce qu’il fait et des réprimandes éventuelles de la part des États-Unis » a déclaré l’un des avocats de Vanessa Rodel, Guillaume Cliche-Rivard. Cinq autres personnes, de nationalité sri-lankaise, sont toujours dans l’attente d’une réponse favorable au droit d’asile du gouvernement canadien.