Publié le : mercredi 20 mars 2019

Le Brexit peut menacer la circulation des œuvres d’art en Europe

Alors que les députés britanniques ont voté ce jeudi, le report du Brexit au 30 juin prochain, le marché de l’art britannique continue de s’affoler.

Les députés britanniques ont voté ce jeudi 13 mars le report du Brexit d’au moins trois mois. Pendant ce temps, le marché de l’art outre-manche est sans dessous-dessous et continue de s’organiser dans l’urgence.

Une fois le Royaume-Uni sorti de l’Union Européenne, la taxe à l’importation et l’exportation des oeuvres d’art pourrait aller de 5,5% en France à 10% en Italie et la circulation pourrait être ralentie à cause des contrôle douaniers.

« C’est l’hystérie »

Les opérateurs du marché de l’art britannique, accélèrent leurs transferts de pièces dans des délais très écourtés, en prévision d’un ralentissement et d’un surcoût post-Brexit. Le galeriste Thaddaeus Ropac, reconnaît que « c’est l’hystérie : les transporteurs sont surbookés et les collectionneurs qui n’ont pas pris les devants pour sortir leurs œuvres de Grande-Bretagne sont en panique ».

Michel Casamonti, fondateur de la galerie londonienne Tornabuoni, a par exemple écourté d’un mois une exposition de Lucio Fontana et Alberto Burri, dont les œuvres sont estimées à 70 millions d’euros. Il aurait eu à régler 7 millions d’euros à l’État italien, si elles avaient été rapatriées après l’entrée en vigueur du Brexit !

Les musées également en alerte

Les musées redoutent eux aussi des frais d’importation inhabituels et élevés dans le cadre d’échanges internationaux de pièces destinées à des expositions temporaires. Ils anticipent déjà de devoir se concentrer à l’avenir, sur des expositions de figures locales.

« On peut néanmoins craindre une baisse de fréquentation des musées, et par extension de leurs recettes, qui sont de plus en plus nécessaires pour combler la baisser constante du soutien de l’État. On assistera à la baisse des subventions européenne pour la culture, et on assiste déjà au départ de personnel muséal non britannique. » s’inquiète Georgina Adam, journaliste au Financal Times.

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