A Madrid, le journal El Pais révèle qu’au moins deux des dix assaillants de la prise d’otages qui avait eu lieu en février à l’ambassade de la Corée du Nord, seraient liés à la CIA.

Le journal espagnol El Pais, a révélé mardi 13 mars, que parmi les dix assaillants qui avaient pris l’ambassade nord-coréenne le 22 février dernier, deux auraient des liens avec les services secrets des États-Unis. « Au moins deux des dix assaillants qui ont frappé et interrogé les huit personnes qui étaient dans la légation, ont été identifiés et ont des liens avec les services secrets des États-Unis », a déclaré El Pais, tenant ses sources de la police et du contre-espionnage espagnol (CNI).

Les assaillants, avec des armes factices étaient entrés dans l’ambassade et avaient attachés ses occupants avant de dérober des ordinateurs, des téléphones et des documents. Cet assaut avait eu lieu le 22 février, quelques jours avant le sommet Trump-Un, entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à Hanoï.

Obtenir des informations avant le sommet Trump-Un

L’enquête qui a permis d’identifier ces individus grâce aux vidéos de surveillance et à différents témoignages, a aussi conclu que l’objectif de cet assaut « était d’obtenir des informations sur Kim Hyok Chol », le dernier ambassadeur de la Corée du Nord en Espagne.

Kim Hyok Chol, expulsé en septembre 2017, est devenu l’émissaire de Kim Jung-un aux États-Unis et était arrivé à Hanoï une semaine avant le sommet pour le préparer avec Stephen Biegun, le représentant spécial des États-Unis pour la Corée du Nord.

La CIA aurait, selon El Pais, répondu de façon « peu convaincante » aux autorités espagnoles qui ont demandé des explications. Les services secrets américains auraient agi « probablement en coopération » avec la Corée du Sud, selon le quotidien.

Une piste américaine, qui, si elle s’avère confirmée, serait lourde de conséquences diplomatiques.