L’économie mondiale s’essouffle
L’OCDE a publié mercredi son rapport, mettant en évidence un ralentissement brutal de l’économie mondiale, dû aux tensions commerciales.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié mercredi 6 mars son rapport, confirmant le ralentissement économique mondial. Un ralentissement plus brutal que prévu. Tandis que l’OCDE prévoyait une hausse de la croissance du PIB mondial, celle-ci est passée de 3,5% en novembre 2018 à 3,3% en 2019 et 3,4% en 2020. Mises en cause par l’OCDE dans son rapport : « la hausse des incertitudes politiques, des tensions commerciales persistantes et une diminution continue de la confiance des entreprises et des consommateurs ».
Un essoufflement déjà confirmé par le FMI et la banque mondiale. Plusieurs pays moteurs de l’économie mondiale donnent donc des signes de faiblesse évidents, malgré une économie américaine forte et stable, un cours du pétrole en baisse en 2018 et des politiques monétaires accommodantes dans leur globalité.
Quand la Chine éternue…
En zone euro les craintes se multiplient et les économistes de l’OCDE prévoient une croissance de 1% cette année, contre 1,8% projeté au trimestre dernier. Si la France, moins dépendante des exportations que ses voisins européens s’en sort avec -0,3 point à 1,3%, l’Allemagne, elle, perd 0,9 points à 0,7% et l’Italie -1,1 point à 0,2%.
La situation politique au Royaume-Uni laisse les économistes dans le flou le plus total : « Les incertitudes entourant la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) et la nature des relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE à court et moyen terme persistent » explique le rapport. Mais l’OCDE anticipe une croissance du PIB britannique de 0,8% en 2019 (en baisse de 0,6 points par rapport aux précédentes prévisions).
Mais c’est la Chine qui serait particulièrement sujette au ralentissement économique : une croissance de 6,2% en 2019 (6,3% en novembre 2018) et 6% en 2020.
Laurence Boone, économiste en chef de l’OCDE, s’inquiète d’une chute de 2 points de la croissance du PIB chinois, qui impacterait sur la croissance mondiale à hauteur de 0,4 % et de conclure : « Si la Chine éternue, nous allons tous nous enrhumer ».