A l’UNESCO, le président irakien discute de la reconstruction de Mossoul
Le président irakien, Barham Saleh, s’est rendu au siège parisien de l’UNESCO ce lundi 25 février 2019 et y a rencontré Audrey Azoulay, directrice générale de l’organisation. Une rencontre qui a eu lieu un an après la création du projet « Faire revivre l’esprit de Mossoul », projet, qui a déjà récolté plus de 100 millions de dollars.
Le 25 février 2019, Barham Saleh a rencontré Audrey Azoulay, au siège de l’UNESCO à Paris. Une première pour un président irakien, qu’une source diplomatique souligne comme étant : » un symbole fort de l’engagement de l’organisation en Irak ».
Barham Saleh y a plaidé le projet de reconstruction patrimoine et historique de la ville de Mossoul, deuxième ville irakienne.
Mossoul a été aux mains de l’organisation terroriste État Islamique de 2014 à Juillet 2017, date de sa libération (appuyée par la coalition aérienne anti-EI des États-Unis), et dont les bombardements ont dévasté la ville.
Une restauration du patrimoine qui redonnera confiance aux irakiens
Lors d’une conférence de presse donnée à l’Elysée auprès d’Emmanuel Macron, le président irakien a déclaré : « La restauration et la réhabilitation du patrimoine irakien, la restauration de ce qui a été détruit par les terroristes de Daech, tout cela sera important pour redonner confiance aux Irakiens ».
Mais l’Unesco parle d’un travail difficile, long et dangereux, dans la mesure où la ville est toujours jonchée de mines. De ce fait, même si la phase de reconstruction devrait commencer entre fin 2019 et début 2020, l’UNESCO estime qu’il faudrait entre cinq et dix ans pour faire revivre « la diversité culturelle et religieuse » de la ville.
La première pierre posée
Parmi le grand nombre de sites historiques et du patrimoine détruits, tel que le musée de Mossoul, le site archéologique de Nimrud, le sanctuaire de Nabi Youmis et le minaret d’Al Habda, il y a la mosquée Al-Nouri, tristement célèbre puisque c’est du haut de cet édifice que l’EI jetait les homosexuels.
Mais les premières pierres de reconstruction du bâtiment ont été posées par des Irakiens en décembre 2018, geste symbolique fort d’un pays qui se relève.
Ce projet de reconstruction en Irak intervient alors que le dernier bastion de Daech est tombé il y a quelques jours en Syrie.