Pauline Ngarmpring est la première personne transgenre à se présenter au poste de premier ministre thaïlandais. Avant tout un moyen de promouvoir les droits de la communauté LGBT.

Le 24 mars prochain, à l’occasion des élections législatives, Pauline Ngarmpring, du parti Mahachon, présentera sa candidature au poste de premier ministre. Une grande première dans l’histoire politique de la Thaïlande, malgré l’importante population transsexuelle dans le royaume.

Pauline Ngarmpring, 56 ans, s’appelait autrefois Pint, père de deux enfants, il était très connu comme PDG et promoteur sportif dans le milieu du football thaïlandais.

Donner de l’importance politique à la communauté LGBT

Pauline Ngarmpring et son parti, espèrent que leur programme fondé sur les droits de l’homme attirera tout particulièrement les communautés LGBT et des travailleurs du sexe thaïlandais (une de leur politique consistant à légaliser la prostitution). Le parti Mahachon espère remporter environ 200 sièges à la Chambre des représentants, qui compte 500 membres. Environ 20 des candidats sont ouvertement LGBT.

Pauline Ngarmpring n’a adhéré qu’en novembre dernier au parti et est vite devenue un symbole politique unique de la lutte pour l’égalité. « C’est bien, même si je ne peux pas atteindre mon objectif de devenir premier ministre, on peut le faire ! » déclare-t-elle, avant de poursuivre : «Nous ne disons pas que nous sommes meilleurs que les hommes ou les femmes, nous voulons juste dire que nous sommes égaux. »

Mais même si le royaume intègre beaucoup mieux dans leur société cette minorité transsexuelle, que les pays occidentaux, la Thaïlande est-elle réellement prête à donner le pouvoir à Pauline Ngarmpring ?

«Je ne serai peut être pas Premier ministre. Mais ce n’est pas grave. Cela prendra du temps et ce ne sera pas la fin du monde après les prochaines élections », a-t-elle déclaré. «Ce n’est pas obligatoirement moi. Ce peut être la prochaine génération. »