Publié le : mardi 19 février 2019

Syrie : Trump appelle ses alliés à rapatrier leurs djihadistes

L’État Islamique étant sur le point de perdre le dernier territoire du « califat », Donald Trump, dans un tweet, demande à ses alliés européens de rapatrier leurs ressortissants détenus en Syrie.

Ils n’étaient plus qu’une poignée, ces djihadistes qui, ce week-end, continuaient farouchement de défendre le dernier territoire de moins de 500 mètres carré, du groupe État Islamique (EI) dans l’Est syrien, empêchant les civils de fuir.

Des centaines de djihadistes venus d’Europe sont toujours détenus par les FDS (Forces Démocrates Syriennes), l’armée arabo-kurde alliée des États-Unis, qui mène actuellement l’offensive sur le dernier bastion de l’EI. Alors que le possible retour en Europe de ces djihadistes inquiète les opinions publiques, le président américain Donald Trump est revenu, ce 17 février, sur leur sort.

Libérer des potentiels terroristes ?

« Les États-Unis demandent à la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et aux autres alliés européens de reprendre plus de 800 combattants de l’EI que nous avons capturés en Syrie afin de les traduire en justice . Il n’y a pas d’alternative car nous serions forcés de les libérer. Les États-Unis ne veulent pas que ces combattants de l’EI se répandent en Europe » tweete-t-il sur son compte dans la nuit du 16 au 17 février.

Actuellement détenus par les kurdes, les djihadistes ressortissants français, seront tous « judiciarisés et incarcérés » promet Laurent Nuñez , secrétaire d’État à l’Intérieur.

En Belgique, Koen Geens, ministre de la Justice, demande « une solution européenne » appelant à « réfléchir tranquillement et regarder ce qui comporte le moins de risques sécuritaires. »  En Allemagne, les prisonniers ne seront rapatrié que s’ils disposent d’un accès consulaire, selon une porte parole du ministère de l’Intérieur : « Par principe, tous les citoyens allemands et ceux qui sont soupçonnés d’avoir combattu dans les rangs du soi-disant État islamique ont le droit de revenir », a dit la porte-parole. « En Syrie, le gouvernement allemand n’est pas en mesure de garantir les droits et l’accès consulaire aux citoyens allemands emprisonnés en raison du conflit armé. »

Les différents gouvernements européens sont depuis plusieurs mois confrontés à ce dilemme : interdire le retour des djihadistes pour des raisons de sécurité, ou leur permettre de revenir pour les traduire en justice.

Le sujet est d’autant plus sensible que Donald Trump s’est engagé en décembre dernier à retirer les quelques 2 000 militaires américains déployés en Syrie. Une offensive turque contre les forces kurdes pourrait replonger cette région dans une confusion qui profiterait à l’État Islamique.

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