L’UE accuse huit banques de pratiques anticoncurrentielles
Le 31 janvier 2019, la Commission Européenne a accusé huit banques d’affaire de s’être entendues sur le marché obligatoire, afin de fausser la concurrence à leur profit. Aucun nom de banques n’a filtré.
Cette affaire concerne les achats et ventes d’obligations d’Etat européennes (OEE). Ces dernières sont des obligations souveraines libellées en euros et émises par les gouvernements centraux des Etats membres de la zone euro. Les banques peuvent les vendre et les acheter, pour leur propre compte ou pour celui de leurs clients. La valeur de ces obligations peut fluctuer en fonction de ces transactions. Chaque banque est censée agir indépendamment des autres.
Les courtiers auraient « coordonné leurs stratégies » pour fausser la concurrence
Or, il semblerait que huit d’entre elles aient oublié les règles de la concurrence. L’Union Européenne vient en effet d’émettre « une communication de grief » (un acte d’accusation) contre les courtiers de huit grandes banques européennes. Ces traders « ont échangé des informations sensibles sur le plan commercial et ont coordonné leurs stratégies » d’achat et de ventes de ces OEE. Ces échanges auraient notamment eu lieu sur des forums de discussions en ligne.
La Commission accuse donc ces courtiers de s’être entendus « par périodes entre 2007 et 2012 » pour fausser la concurrence sur le marché obligataire de la zone euro. Pour autant cette accusation ne préjuge pas d’une éventuelle implication de la direction desdites banques. A l’heure actuelle, la Commission ne se prononce pas sur le fait que ces actes illégaux aient été le fruit d’une initiative personnelle des courtiers ou une politique délibérée des organismes bancaires. Aucun nom de banque n’a été révélé.