Publié le : vendredi 18 janvier 2019

Brexit : le Royaume-Uni au bord du précipice

A 70 jours de l’entrée en vigueur du Brexit, la situation est de plus en plus confuse outre-Manche. Le Parlement a rejeté à une écrasante majorité l’accord de sortie obtenu de haute lutte par Theresa May avec les institutions européennes. La première ministre a ensuite sauvé son poste sur une motion de censure déposée par l’opposition. Et maintenant ? Quelles options restent-ils pour sortir le pays de l’ornière ?

Une claque. Un camouflet. 432 voix contre. 202 voix pour. Un tiers de son parti qui lui tourne le dos. La présentation, par la première ministre britannique Theresa May, de son accord de sortie de l’Union Européenne devant le Parlement britannique a tourné au naufrage. Un désavoeu dont aucun dirigeant ne se remettrait habituellement. Mais, le 29 mars, le Royaume-Uni doit officiellement quitter l’Union Européenne. Et Theresa May refuse de quitter le navire. Courage politique, diront certains. Inconscience, diront d’autres.

Une motion de censure a été déposée contre la première ministre. Mais une remobilisation de son parti lui a permis de sauver sa place. Les conservateurs au pouvoir ne veulent pas d’élections anticipées, ni porter au pouvoir le chef de l’opposition, le travailliste Jeremy Corbyn.

La possibilité d’un « no deal »

Mais à mesure que l’échéance approche, le risque d’un « no deal » augmente. Personne ne mesure pleinement les conséquences d’une sortie de l’Europe brutale et totale du Royaume-Uni au 29 mars. Mais elle aurait des effets cataclysmiques sur l’économie du pays.

Theresa May doit rapidement choisir une option. Certains estiment qu’elle devrait tenter de rallier une frange des travaillistes à un accord de sortie « soft ». D’autres militent pour un nouveau référendum, qui déboucherait probablement sur l’annulation du Brexit – ce que la première ministre exclut. Reste que le Parlement doit rapidement trouver un consensus – et convaincre l’Union Européenne de l’accepter.

En attendant, plusieurs pays, dont l’Allemagne et la France, commencent à plancher sur la conduite à tenir si le Royaume-Uni se retrouvait en dehors de tout espace et accord européen d’ici 70 jours. Tout sauf un bon signe.

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