Après 37 années de cavale, Cesare Battisti, l’ancien activiste d’extrême-gauche italien, a été arrêté le 13 janvier 2019 en Bolivie. Il a été remis aux autorités brésiliennes, qui l’ont extradé en Italie, où il devrait purger sa peine de prison pour des meurtres commis dans les année 1970.

En 1993, Cesare Battisti a été condamné par contumace à la prison à perpétuité par la justice italienne, pour quatre homicides commis dans les années 1970, quand il était actif au sein du groupe d’extrême-gauche « les Prolétaires armés pour le communisme ». Il vivait depuis 2004 au Brésil, après avoir séjourné pendant 15 ans en France. Les autorités brésiliennes avaient toujours refusé de signer un acte d’extradition pour l’ancien militant armé.

Mais mi-décembre, l’ancien président brésilien Michel Temer a fini par signer le fameux document, déclenchant une série d’opérations de police pour arrêter Cesare Battisti. Cette cavale s’est interrompue dans la nuit du 12 au 13 janvier 2019, quand l’homme a été appréhendé en Bolivie. Mais ce sont, en réalité, 37 années de fuite qui prenaient fin.

Un avion envoyé en toute urgence pour extrader le militant armé

« Le terroriste italien Cesare Battisti a été arrêté en Bolivie cette nuit et sera ramené d’ici peu au Brésil, d’où il sera probablement envoyé en Italie pour purger sa peine à perpétuité, en accord avec la décision de la justice italienne », a alors tweeté Filipe G. Martins, conseiller spécial du nouveau président brésilien Jair Bolsonaro pour les affaires étrangères.

Les autorités italiennes, à peine prévenue, ont en effet dépêché un avion avec à son bord des membres de la police et des services secrets italiens, afin d’extrader Cesare Battisti. L’avion a décollé du Brésil le 13 janvier à 17 heures, pour ramener l’ancien militant vers les geôles italiennes où il devrait finir sa vie.

« Battisti est détenu ! La démocratie est plus forte que le terrorisme » a réagi, sur Tweeter, Antonio Bernardini, ambassadeur d’Italie au Brésil.