Venezuela : l’Assemblée refuse la légitimité de Maduro
Alors que l’actuel président du Venezuela, Nicolas Maduro, doit démarrer le 10 janvier un second mandat de 6 ans, le Parlement, aux mains de l’opposition, vient de déclarer qu’il le jugeait illégitime. Son élection, en mai 2018, avait déjà été fortement contesté. Une décision purement symbolique, l’Assemblée n’ayant aucun pouvoir réel.
« Nous réaffirmons le caractère illégitime de Nicolas Maduro. A partir du 10 janvier il usurpera la présidence et cette Assemblée nationale est en conséquence la seule représentation légitime du peuple » : les mots de Juan Guaido, nouveau président du Parlement du Venezuela, le 5 janvier 2019, ont le mérite de la clarté. L’Assemblée, tenue par l’opposition, a voté cette motion à une large majorité.
« Convoquer des élections libres »
Les parlementaires contestent par cette action l’élection, le 20 mai 2018, de Nicolas Maduro à un second mandat de six ans de président de la République. Cette élection, dont les modalité avait été largement contesté par les observateurs internationaux, avait été boycotté par l’opposition et avait donné lieu à une large abstention. Ce second mandat doit démarrer le 10 janvier.
Cette motion aura une portée purement symbolique : voici plus de deux ans que toutes les décisions de l’Assemblée sont invalidées par la Cour Suprême, proche de l’actuel président. Pour autant, le Parlement a demandé également à « mettre en place les conditions nécessaires à un gouvernement de transition et à convoquer des élections libres ».
Le 4 janvier, déjà, 12 pays d’Amérique Latine et le Canada ont signé une déclaration commune visant à mettre en place des sanctions contre le Venezuela, en indiquant qu’ils ne reconnaitraient pas Nicolas Maduro comme président du pays.