Plus que jamais isolé au Moyen-Orient, le Qatar continue ses investissements en Occident. L’émirat vient d’annoncer un plan de 20 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie aux Etats-Unis, notamment dans le gaz liquéfié et le pétrole.

Depuis juin 2017, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, imposant un embargo au petit émirat, dont la seule frontière terrestre (avec l’Arabie Saoudite) est désormais fermée.

Ses voisins accusent le Qatar de trop se rapprocher de l’Iran chiite et de soutenir des groupes terroristes – ce que les dignitaires de l’émirat ont toujours nié.

En retour, le Qatar, premier exportateur mondial de gaz liquéfié, renforce ses partenariats avec l’Occident. Dans ce cadre, le ministre qatari de l’énergie, Saad al-Kaabi, également président de Qatar Petroleum, vient d’annoncer de grands investissements dans le secteur de l’énergie en Amérique du Nord, notamment dans le pétrole et le gaz liquéfié.

Relancer un terminal de gaz liquéfié au Texas

« Un peu plus de 20 milliards de dollars seront investis ces cinq prochaines années aux Etats-Unis », a notamment affirmé M. Kaabi, lors d’une conférence à Doha. Le chantier principal de ce plan d’investissement sera le terminal de gaz naturel liquéfié de Golden Pass, au Texas (sud des Etats-Unis).

Ce projet sera mené en collaboration avec des compagnies américaines, au sein d’un consortium piloté à 70 % par Qatar Petroleum, le reste étant partagé entre ExxonMobil et ConocoPhillips.

Dans le même temps, Saad al-Kaabi a annoncé la signature d’un accord avec le groupe pétrolier italien Eni pour prendre le contrôle de 35% de trois gisements de pétrole off-shore au large du Mexique, dans le but d’en augmenter fortement la production.