Ce dimanche 25 novembre, la marine russe a arraisonné trois navires militaires ukrainiens qui circulaient en Mer d’Azov, à proximité de la Crimée. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a été réuni en urgence ce lundi, à la demande des deux pays.

En fin de journée du dimanche 25 novembre, trois navires militaire ukrainiens, deux vedettes blindées, le Berdiansk et le Nikopol, et le remorqueur Iani Kapu, se sont présenté à l’entrée du détroit de Kertch (qui sépare la Criméen de la Russie), en provenance de la Mer Noire, afin d’entrer dans la Mer d’Azov. La marine ukrainienne assure avoir prévenu la Russie de cet itinéraire.

Les autorités russes, au contraire, prétendent que cet acte était une agression. La marine russe a donc ouvert le feu et capturé les trois navires. Six des 23 militaires ukrainiens à bord ont été blessés, dont deux grièvement. La Russie a accusé ces bateaux « de mener des actions illégales dans les eaux territoriales russes ».

Un « acte fou de la Russie contre l’Ukraine »

Mais, du coté de Kiev, le président Petro Porochenko affirme que l’attaque était « préméditée », dénonçant un « acte fou de la Russie contre l’Ukraine ». Il a proposé d’instaurer la loi martiale pour 60 jours, en précisant que cette décision ne signifiait pas une déclaration de guerre contre la Russie.

Les deux pays ont demandé une réunion de crise du Conseil de Sécurité de l’ONU, pour éviter toute escalade. Elle se tiendra ce lundi 27 novembre. « Nous attendons de la Russie qu’elle restaure la liberté de passage dans le détroit de Kertch et nous appelons toutes les parties à agir avec le maximum de retenue afin d’aboutir à une désescalade immédiate de la situation », a demandé l’Union Européenne.

La Russie a, en tout cas, envoyé un signal fort : elle est la maîtresse de ces eaux, sans aucune exception. Une démonstration de force destinée autant à l’Ukraine qu’à l’Occident, mais aussi à la population russe.