En Belgique, les élections municipales de ce dimanche 14 octobre en Belgique ont dessiné un paysage politique en mutation, à sept mois des législatives : en Wallonie le parti Groen / Ecolo (écologistes) et le Parti du travail (PTB, gauche radicale) ont fortement progressé. Les écologistes devraient notamment participer à une coalition à la mairie de Bruxelles. En Flandres, la région reste marquée à droite, même si l’extrême-droite ne progresse pas autant que craint.

Voilà qui promet des législatives complexes, dans sept mois, en Belgique. Les élections municipales de ce dimanche 14 octobre ont livré des résultats contrastés entre Flandres et Wallonie.

Dans les Flandres, la poussée attendue de l’extrême-droite a été limitée, le Parti Socialiste (PS) réalise des scores très médiocres et l’Alliance néoflamande (N-VA) de Bart De Wever (droite) limite la casse, son leader conservant notamment la mairie d’Anvers.

Mais la surprise est venue de Wallonie. Si le PS, empêtré dans des scandales a répétition, parvient in extremis à rester devant le Mouvement réformateur libéral du premier ministre, Charles Michel, les formations écologistes et d’extrême gauche réalisent une poussée historique.

Forte poussée de la gauche en Wallonie

Ainsi le parti Groen / Ecolo (écologistes) a conquis plusieurs mairies de Bruxelles-Capitale, et, avec un score de 16,8%, s’accorde un rôle d’arbitre pour la mairie de la ville. Le parti écologiste pourrait notamment s’allier avec le PS. Il s’impose comme un acteur incontournable de la vie politique belge.

Autre spectaculaire progression, celui du parti de gauche radicale, le PTB, notamment dans les anciens bastions industriels wallons, comme Liège (16,5 %) ou Charleroi (15, 8 %). Mais le parti marxiste réalise aussi 8,9 % à Anvers, 11,6 % à Bruxelles ville et 13,6 % à Molenbeek. Il pourrait, pour la première fois, participer à une coalition dans l’une de ces mairies.