Cyberattaques russes : accusations en cascade en Occident
Royaume-Uni, Canada, Pays-Bas, Etats-Unis : en quelques jours, plusieurs pays occidentaux d’importance ont publiquement dénoncé l’implication des services secrets russes dans des cyberattaques récentes, demandant à la Russie d’arrêter cette politique agressive. Le Kremlin a réagi, comme souvent dans ce genre de cas, par l’ironie.
Le GRU, le service de renseignement militaire russe, est une nouvelle fois sous le feu des critiques. Elles sont, cette fois, coordonnées et lancées en marge du sommet de l’OTAN – comme pour prouver la détermination de l’Occident à ne pas se laisser faire.
Jeudi, le ministère britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt a attaqué les actions « sans foi ni loi » du GRU, qui ont « affecté des citoyens dans de nombreux pays et coûté des millions de livres ».
Les Pays-Bas ont de leur coté annoncé avoir déjoué en avril dernier une cyberattaque contre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye et impliquée dans les enquêtes sur l’empoisonnement de Sergueï Skripal et les attaques chimiques en Syrie. Quatre agents russes ont été expulsés : « Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l’implication de ces agents de renseignement », a déclaré la ministre néerlandaise de la défense.
Des actions « sans foi ni loi » du renseignement russe
Dans la foulée, les Etats-Unis ont inculpé sept agents du GRU, pour avoir piraté des instances sportives internationales, dont l’Agence mondiale antidopage (AMA), le Comité international olympique (CIA) et la FIFA. On retrouve parmi eux les quatre responsables de l’attaque de l’OIAC et trois autres déjà inculpés pour le piratage du Parti Démocrate, durant la dernière campagne présidentielle.
Le Canada a pour sa part accusé formellement le renseignement militaire russe d’être derrière cette attaque de l’Agence mondiale antidopage (AMA), basée à Montréal.
Les responsables de l’Union Européenne puis de l’OTAN ont ajouté leurs voix à ce concert, qui vise clairement à prouver une détermination commune – et, en filigrane, la menace de contre-attaques coordonnées d’importance. Officiellement, le Kremlin a rétorqué avec son ironie habituelle, le ministère russe des affaires étrangères moquant « l’espionnite aiguë des Occidentaux ».