Iran : un attentat qui ravive les craintes de la population
L’attentat qui a fait près de 30 mort durant un défilé militaire dans la ville d’Ahvaz, a profondément choqué la population iranienne, et ranimé les craintes d’une entente entre les Etats-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite pour abattre la Révolution Islamique.
Le 22 septembre, en Iran, dans la ville d’Ahvaz, durant un défilé commémorait le déclenchement par Bagdad de la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988), quatre hommes en uniforme ont fait irruption et ont tiré sur les militaires et la foule. Le bilan fait état de 29 morts, des membres des gardiens de la révolution (l’armée d’élite), du bassidj (les miliciens volontaires), des simples soldats dont des appelés faisant leur service militaire, obligatoire en Iran, et un garçon de 4 ans.
L’attentat a été revendiqué par deux entités, le groupe djihadiste Etat islamique et le groupuscule séparatiste arabo-sunnite Al-Ahvazieh, que le gouvernement iranien accuse d’être financé par l’Arabie Saoudite. La région d’Ahvaz, riche en pétrole, a été ravagée par la guerre contre l’Irak et peine à se reconstruire. Le taux de mécontentement dans la population est particulièrement élevé, aidant, selon les autorités, l’Arabie Saoudite voisine à recruter des Iraniens sunnite et arabe.
« La dislocation de l’Iran »
L’onde de choc s’est propagée dans tout le pays, unissant les conservateurs et les réformateurs dans la peur. Sur le réseau sociaux, les théories les plus populaires attribuent cette attaque au « triangle » formé par par le président des Etats-Unis Donald Trump, son homologue israélien Benjamin Nétanyahou, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, avec pour objectif « la dislocation de l’Iran ».
Les plus hautes autorités iraniennes, le guide suprême Ali Khamenei et le président Hassan Rohani, ont fort logiquement demandé que les commanditaires de cette attaque soient au plus vite identifiés et châtiés.