Publié le : vendredi 31 août 2018

Gaz industriel : fusion en vue entre l’allemand Linde et l’américain Praxair ?

Dans les tuyaux depuis fin 2016, la fusion entre deux géants du gaz industriel, l’allemand Linde et l’américain Praxair, vient d’être validée par la Commission Européenne. Une étape indispensable, mais pas encore suffisante : la fusion, qui déboucherait sur la création du numéro 1 mondial du secteur, doit encore être acceptée par les autorités américaines de la concurrence.

Linde et Praxair sont deux des quatre plus grandes sociétés au monde dans l’approvisionnement en gaz industriels, gaz médicaux, gaz à usages spéciaux et en hélium : le deux entreprises envisagent de fusionner depuis décembre 2016, pour créer le numéro un mondial du secteur, détrônant ainsi le français Air Liquide.

La première étant allemande et la seconde américaine, cette fusion d’importance (d’une valeur estimée à 68 milliards d’euros) doit être validée par les autorités européennes et américaines de la concurrence. Elle doit être effective au 24 octobre, selon le droit allemand, sous peine d’être annulée.

Pour ne pas être accusé de fausser la concurrence, les deux entreprises ont dû céder des actifs sur les marchés historiques de l’autre partenaire. Ainsi, début juillet, Praxair a annoncé la cession à son concurrent japonais Taiyo Nippon Sanso de ses activités européennes. Linde, de son coté, a vendu à l’allemand Messer et au luxembourgeois CVC, pour 2,8 milliards d’euros, la majeure partie de ses activités aux Etats-Unis, au Brésil, en Colombie et au Canada.

Eviter que la fusion engendre « une concentration accrue en Europe »

Ces manoeuvres ont convaincu la Commission Européenne, qui vient de bénir l’union, sous réserve que ces ventes d’actifs soient effectives : « nous faisons en sorte que la fusion entre Praxair et Linde n’engendre pas une concentration accrue en Europe et que les clients continuent à bénéficier de la concurrence sur ces marchés », souligne la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager.

Les autorités américaines de la concurrence doivent rendre leur verdict prochainement, et annoncer si elles réclament davantage de ventes d’actif pour valider la fusion. Si c’était le cas, Linde pourrait renoncer à l’opération.

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