Un général spécialiste du renseignement nommé à la tête de G5 Sahel
L’attentat contre le QG du G5 Sahel a provoqué un changement à la tête de l’organisation régional : le général malien Didier Dacko a quitté ses fonctions, remplacé par le général mauritanien Hanena Ould Sidi.
En marge du sommet de l’Union Africaine, s’est tenu le 2 juillet un sommet du G5, organisation regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad pour lutter contre le djihadisme et le terrorisme dans cette région, sous l’égide de la France. Emmanuel Macron était présent à ce sommet.
Après l’attentat du 29 juin 2018 contre le QG de l’organisation, à Sévaré, dans le centre du Mali, qui avait fait trois morts dont deux soldats de G5 Sahel, trois jours avant le sommet, le poste du général malien Didier Dacko, à la tête de cette force conjointe, ne tenait qu’à un fil. « Si l’état-major a été attaqué, c’est qu’il y a énormément de failles que nous nous devons de corriger si nous voulons stabiliser la région du Sahel » avait notamment réagi le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Deux hommes d’expérience, spécialistes de la région et du renseignement militaire
Le militaire malien a effectivement était remplacé par un général mauritanien, Hanena Ould Sidi, un homme qui a notamment dirigé dans son pays les renseignements militaires, un domaine dans lequel l’organisation régionale a montré des failles ces derniers mois.
Le général tchadien Oumar Bikimo a été désigné commandant adjoint du G5 Sahel : cet homme d’expérience a plusieurs fois dirigé l’état-major du Tchad auprès du ministre de la Défense ; il a en outre commandé les forces tchadiennes envoyé en 2013 au Mali pour combattre les djihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays.