Publié le : mardi 19 juin 2018

Colombie : un nouveau président issu de la droite dure

Ce dimanche les Colombiens ont élu président de la République Ivan Duque, un néophyte en politique incarnant une droite dure et réclamant une renégociation de l’accord avec les FARC. Une victoire éclatante, puisque Ivan Duque a obetenu 54% des voix contre 41,7% pour Gustavo Petro, héritier du président sortant Juan Manuel Santos.

Comme un violent désavoeu. Juan Manuel Santos, le président sortant colombien, est l’homme qui a mis fin au conflit avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), après 52 ans de lutte armée. Il a pour cela obtenu le prix Nobel de la Paix, mais aussi un solide désamour dans son propre pays, où l’accord, jugé trop laxiste pour les guérilleros, est refusé par 80% de la population.

Perçu comme le protégé d’Alvaro Uribe

L’ultra-conservateur Ivan Duque, presque néophyte en politique mais soutenu par l’ancien président Alvaro Uribe, en a profité pour remporter largement l’élection présidentielle, en distançant le candidat de la continuité avec Santos, Gustavo Petro. Avocat et économiste, Duque défend la liberté d’entreprendre et les valeurs de la famille, soutenu en cela par les conservateurs, les partis chrétiens, les évangéliques et l’ultra-droite.

Il a fait campagne sur deux thèmes : repousser l’exemple du Venezuela voisin en proposant une relance de l’économie par des recettes libérales, et renégocier l’accord avec les FARC. « Cette paix dont nous avons rêvé, qui demande des rectifications, aura des corrections pour que les victimes soient au centre du processus, pour garantir vérité, justice et réparation » a déclaré le nouveau président au soir de sa victoire. Il veut notamment envoyer en prison certains ex-dirigeants du groupe révolutionnaire et interdire l’accès au parlement aux autres.

 » Garantir vérité, justice et réparation »

Il souhaite également faire reculer la corruption et lutter contre la violence endémique du pays, entre les groupes armés et les narcotrafiquants – comme tous ses prédécesseurs ! Il réclame en cela un durcissement du dialogue avec l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla du pays.

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