Mike Pompeo confirmé comme nouveau chef de la diplomatie américaine
La semaine dernière, le Sénat américain a approuvé la nomination de Mike Pompeo, l’actuel directeur de la CIA, comme secrétaire d’Etat : choisi par Donald Trump en remplacement de Rex Tillerson, son coté belliqueux a été très critiqué.
Le nouveau chef de la diplomatie américaine est donc bel et bien Mike Pompeo, 57 ans, un ancien militaire, ex-élu du Kansas, actuellement à la tête de la CIA. Un homme apprécié par le président Donald Trump, dès son arrivée à la Maison Blanche : « Nous avons la même façon de penser (…), il y a eu des atomes crochus depuis le début » a déclaré à son sujet le président. Un homme choisi par Donald Trump, en mars de cette année, après le renvoi de Rex Tillerson, jugé trop modéré et trop éloigné des vues de la Maison Blanche sur la diplomatie.
Cette nomination devait encore être validée par le Sénat, une affaire loin d’être gagnée d’avance. D’une part parce que Mike Pompeo n’a jamais tenu le moindre rôle diplomatique – même s’il s’est rendu en Corée du Nord en début d’années et serait l’un des hommes clés à l’origine de la future rencontre entre Trump et le président nord-coréen Kim Jong-un.
« Beaucoup plus belliqueux que ne devrait l’être le chef de la diplomatie »
D’autre part parce qu’il est considéré par beaucoup comme un faucon, préférant user de la force et de l’intimidation que de la diplomatie, justement. « M. Pompeo est beaucoup plus belliqueux que ne devrait l’être à mes yeux le chef de la diplomatie. Il n’a pas réussi à me convaincre qu’il serait à même de modérer un président imprévisible » a ainsi déclaré le leader de l’opposition démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Des propos équivoques sur les musulmans ou les homosexuels lui ont également été reprochés, ainsi que son opposition frontale à l’accord sur le nucléaire iranien.
Pour convaincre le Sénat, Mike Pompeo a montré patte blanche, s’affirmant tolérant, défenseur de la paix, déterminer à sortir de la crise iranienne par la voie diplomatique, et même respectueux du régime en place en Corée du Nord. Il a été soutenu sans aucune retenue par le président Trump, ne tarissant pas d’éloges sur lui. Au bout du compte, sa nomination a été actée, par 57 voix contre 42.
Pour beaucoup, ce changement de personnel indique une volonté de radicaliser encore la politique internationale des Etats-Unis. D’autres attendent de juger cet homme sur ses actes.