Retour à la normale entre le Liban et l’Arabie Saoudite ?
La crise qui a secoué les rapports entre le Liban et l’Arabie Saoudite, suite à la démission du premier ministre libanais Saad Hariri, depuis Ryad, semble terminée : c’est du moins ce qu’affirme le président libanais Michel Aoun, en marge de la Conférence Cedre de soutien à l’économie libanaise, qui s’est tenue à Paris le 6 avril.
11 milliards de dollars : telle est la somme promise à l’économie libanaise pour l’aider à se moderniser dans les années à venir. L’aide prend la forme de 10,2 milliards de prêts et 860 millions en dons, dont 550 millions d’euros par la France. La Conférence Cedre, qui s’est tenu à Paris le 6 avril, a atteint son but : fournir de l’argent frais à un pays économiquement figé depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, et l’arrivée sur son sol d’un million de réfugiés, alors que la population libanaise est de quatre millions d’habitants.
Le président libanais de 81 ans, Michel Aoun, a profité de l’occasion pour évoquer les grands sujets de la politique libanaise, qu’elle soit intérieure – relance d’une économie atone, nouvelles élections avec recours à la proportionnelle, lutte contre la corruption -, ou extérieure – retour prochain des combattants du Hezbollah (dont M. Aoun demeure très proche) partis se battre au coté des troupes de Bachar Al-Asad, ou volonté de faire rentrer en Syrie une majorité des réfugiés présents sur le sol libanais.
L’Arabie Saoudite est un « pays ami »
Mais M. Aoun a eu aussi des mots pour apaiser les supposées tensions entre le Liban et l’Arabie Saoudite : voici 5 mois, le premier ministre libanais, Saad Hariri, avait annoncé sa démission depuis Ryad, où il s’était réfugié, s’estimant menacé sur le sol libanais. Par la suite, il a révélé qu’il avait agi sous l’influence du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, ce qui avait envenimé les relations diplomatiques entre les deux pays. Michel Aoun a fait mine de vouloir oublier cette affaire.