L’Italie sous tension à la veille des élections
Ce week-end a été, en Italie, le théâtre de manifestations d’importance, d’extrême-droite et d’antifascistes, dans un contexte explosif : le 3 mars auront lieu des élections législatives qui pourraient amener un dirigeant d’extrême-droite au pouvoir.
Ils étaient 15 000 selon la police, 50 000 selon les organisateurs : les partisans de la Ligue du Nord, parti d’extrême-droite, d’obédience fasciste, ont défilé dans les rues de Milan. « Les Italiens d’abord », a répété toute la journée Matteo Salvini, dirigeant du parti. L’homme se sent en position de force : la coalition qu’il a formé avec Sylvio Berlusconi et Fratelli d’Italia est en tête des sondages.
« Nous trouvons vraiment choquant que deux manifestations de partis racistes aient été autorisées à Milan »
Si cette coalition remporte les élections et que la Ligue du Nord arrive en tête, Matteo Salvini se retrouvera chef du gouvernement. Une hypothèse qui devient chaque jour plus probable, et fait frémir tout ce que l’Italie compte d’anti-racistes et d’anti-fascistes. « Nous trouvons vraiment choquant que deux manifestations de partis racistes aient été autorisées à Milan », a par exemple déclaré Gianni Fossati, président de la section milanaise de l’Association nationale de l’amitié Italie-Cuba
Ce week-end a été le théâtre de nombreuses manifestations des deux camps : extrême-droite et anti-fascistes ont défilés un peu partout en Italie, souvent à quelques heures d’intervalles dans les mêmes villes, provoquant une vive tension dans le pays, après les violences qui ont éclaté au cours des derniers jours entre les deux camps. Près de 120 rassemblements ont été recensés, nécessitant le déploiement de plus de 5 000 policiers.