Massacre de la Ghouta orientale : le cul-de-sac syrien
L’aviation syrienne continue son pilonnage de l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, à Damas : devant les cadavres qui s’amoncellent, la paralysie de la communauté internationale inquiète.
L’enclave de la Ghouta orientale est un fief de l’opposition syrienne, assiégée par l’armée de Bachar al-Assad : entre le 18 et le 20 février, une série de bombardements y a fait plus de 250 morts. La journée de lundi a été la plus sanglante depuis 2015 dans le conflit qui ravage la Syrie.
Les leaders de l’opposition, en exil, ont dénoncé un massacre organisé, réalisé avec la complicité de la Russie, dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Si les organisations humanitaires se sont également insurgées, les grandes puissance semblent, comme c’est le cas depuis le début du conflit, paralysé face aux atrocités commises par le régime en place.
« Nous allons vers un cataclysme humanitaire »
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a déclaré : « La situation en Syrie se dégrade considérablement, c’est vrai qu’à mon sens le pire est devant nous et que s’il n’y a pas d’élément nouveau, nous allons vers un cataclysme humanitaire ». Il a annoncé vouloir se rendre à Moscou et Téhéran pour essayer de faire rendre raison aux deux alliés les plus puissants du régime de Bachar al-Assad, afin d’avancer vers une résolution politique du conflit, en reprenant les négociations à Genève sous l’égide de l’ONU.